Il était une fois...puisque s'il n'y était pas, on ne le raconterait pas

La légende du Val des Dix

Autrefois, bien avant que l’homme n’élève un barrage dans la vallée, le Val des Dix était un lieu fertile et prospère. Les habitants y vivaient dans l’abondance : les vignes donnaient des raisins sucrés, les troupeaux paissaient sur de riches alpages, et les greniers débordaient de blé et de seigle.

Mais, dit-on, la richesse rendit les villageois orgueilleux et cruels. Ils se moquaient des pauvres et refusaient l’hospitalité aux voyageurs. Même les mendiants qui demandaient un morceau de pain se voyaient chassés à coups de bâton.

Un soir, une vieille femme frappa à la porte d’une ferme du val. Fatiguée, affamée, elle demanda un peu de soupe et un coin de paille pour dormir. On la repoussa en riant :
— « Va-t’en, vieille sorcière ! Tu n’auras rien ici. »

La femme, qui n’était autre qu’une envoyée de Dieu (ou selon certains, une fée protectrice), quitta le village en silence. Mais avant de partir, elle se retourna et dit :
— « Vous avez fermé vos cœurs. Alors vos maisons seront englouties comme vos âmes. »

Cette nuit-là, une tempête éclata. La pluie tomba à torrents, les torrents devinrent fleuves, et une mer de glace et d’eau descendit des sommets. Le vacarme des roches et des avalanches résonna toute la nuit.

Au matin, il ne restait rien du village : les maisons, les champs, les greniers, tout avait disparu sous une vaste étendue d’eau. La vallée jadis prospère était devenue un lac sombre et profond, qu’on nomma plus tard le Lac des Dix.

On raconte encore que, certains soirs d’orage, les habitants d’Hérémence entendent les cloches englouties sonner sous les eaux, rappelant la vanité et l’orgueil des hommes.


Le Temple de Knossos sur l’île de Crète

Le Minotaure et le Labyrinthe

Il y a longtemps, sur l’île de Crète, régnait le roi Minos. Pour prouver sa puissance, il offrit un sacrifice aux dieux, mais garda pour lui un magnifique taureau blanc venu de la mer. Les dieux, offensés par son orgueil, décidèrent de le punir : de ce taureau naquit le Minotaure, un monstre au corps d’homme et à la tête de taureau.
Pour cacher cette créature et protéger son royaume, Minos fit construire un labyrinthe immense et compliqué, où le Minotaure serait enfermé. Mais le monstre devait être nourri… et c’est ainsi que chaque année, Athènes dut envoyer sept jeunes hommes et sept jeunes femmes pour être offerts en pâture.
Un jour, un jeune prince athénien, Thésée, se porta volontaire pour affronter le monstre et mettre fin à cette atrocité. À son arrivée en Crète, il rencontra Ariane, la fille de Minos, qui tomba amoureuse de lui. Pour l’aider, elle lui donna une pelote de fil :
— « Entre dans le labyrinthe, mais déroule ce fil derrière toi. Ainsi, tu retrouveras la sortie après avoir affronté le monstre. »
Guidé par le fil, Thésée entra dans le labyrinthe. Après un long et terrifiant trajet dans les couloirs sombres, il trouva le Minotaure. La lutte fut féroce : le monstre frappait de ses cornes et rugissait, mais Thésée, courageux et agile, parvint à le tuer avec son épée.
Grâce au fil d’Ariane, il retrouva la sortie et ramena la liberté aux jeunes Athéniens captifs. Depuis, le Minotaure symbolise nos peurs intérieures, et le fil d’Ariane représente l’intelligence et le courage qui permettent de s’en sortir.

A lire un petit bouquin qui s’appelle « Sagesses et malices des dieux grecs » par Laure Mistral (Ed. Albin Michel).

La Sorcière de Riquewihr


Au XVIIᵉ siècle, une jeune femme nommée Marie Wolf vivait à Riquewihr. Elle était fiancée à un jeune homme qu’elle aimait profondément. Malheureusement, la guerre éclata dans la région, et son fiancé fut tué. Dévastée par la perte, Marie se renferma sur elle-même, ne sortant de chez elle que pour errer dans les rues en pleurant son amour perdu. Elle était accompagnée d’un chat noir, et sa tristesse profonde fit naître des rumeurs parmi les villageois, qui commencèrent à l’appeler « la sorcière ».
Un jour, des bandits envahirent Riquewihr. Les habitants, terrifiés, se cachèrent dans leurs maisons, fermant portes et fenêtres. Marie, ne sachant rien de l’invasion, sortit comme à son habitude, ses sanglots résonnant dans le silence de la ville déserte. Les bandits, entendant ces bruits, crurent que l’esprit d’une sorcière hantait le village et, effrayés, prirent la fuite.
Reconnaissants, les habitants de Riquewihr proclamèrent Marie comme la gardienne bienveillante du village. Depuis lors, il est de tradition pour chaque habitant d’accrocher une image de sorcière à sa fenêtre, symbole de protection contre le mal.

La légende de la Dame Blanche de Lavaux


Il y a fort longtemps, dans les vignes en terrasses de Lavaux, vivait une jeune femme d’une beauté exceptionnelle, connue sous le nom de la Dame Blanche. Elle était la fille d’un vigneron respecté et passait ses journées à aider son père dans les vignes, veillant à ce que les raisins mûrissent parfaitement.
Un jour, un jeune homme du village voisin, attiré par sa beauté et sa gentillesse, vint lui rendre visite. Ils se lièrent d’amitié et passèrent de plus en plus de temps ensemble. Cependant, la Dame Blanche portait en elle un lourd secret : elle était promise à un autre homme, choisi par ses parents pour des raisons d’alliance familiale.
Déchirée entre son devoir et ses sentiments, elle décida de s’éloigner du jeune homme. Mais, le cœur brisé, elle se rendit chaque soir au sommet des vignes, là où le vent du lac Léman apportait une brise apaisante. C’est là qu’elle aperçut, une nuit, une silhouette solitaire se tenant près d’un vieux chêne.
S’approchant, elle reconnut le jeune homme, les yeux pleins de tristesse. Ils s’embrassèrent tendrement, mais, au matin, la Dame Blanche disparut sans laisser de trace. Certains disent qu’elle s’est transformée en brume légère, flottant au-dessus des vignes, veillant éternellement sur les raisins.
Depuis ce jour, les vignerons affirment que, lors des nuits brumeuses, la Dame Blanche apparaît parfois, guidant les raisins vers une récolte parfaite.

La légende d’Elafonissi : le sable rose et le secret d’Aphrodite


Il y a fort longtemps, dans les eaux turquoise de la mer de Crète, vivait une nymphe marine d’une beauté envoûtante, nommée Elafonissi. Elle était la fille du dieu Poséidon et de la déesse Aphrodite. Un jour, alors qu’elle se baignait près de la côte, elle aperçut un jeune pêcheur humain, dont le regard croisa le sien. Leurs yeux se rencontrèrent, et une étincelle d’amour naquit instantanément entre eux.
Mais leur amour était interdit : les dieux des mers et de la terre ne voyaient pas d’un bon œil cette union entre une nymphe et un mortel. Pourtant, Elafonissi et le pêcheur se retrouvèrent secrètement, partageant des moments de bonheur volés.
Un jour, alors qu’ils se promenaient sur la plage, ils furent surpris par une tempête soudaine, envoyée par les dieux pour les séparer. Dans leur fuite, le pêcheur tomba et se blessa mortellement. Elafonissi, désespérée, pleura toutes les larmes de son cœur.
Ses larmes, mêlées au sable doré de la plage, se transformèrent en un sable rose et doux, symbole de son amour éternel pour le pêcheur. Depuis ce jour, la plage d’Elafonissi est connue pour son sable rose, rappelant l’histoire tragique de l’amour interdit entre une nymphe et un mortel.

La légende du phare de La Canée


Il y a fort longtemps, un phare majestueux se dressait sur le port de La Canée, guidant les marins vers la sécurité. Ce phare était réputé pour sa lumière éclatante et sa structure imposante, symbole de la prospérité et de la sécurité de la ville.
Un soir d’hiver, une tempête violente s’abattit sur la mer Égée. Les vagues déchaînées engloutirent les navires imprudents qui s’étaient aventurés trop près des côtes. Le phare, malgré sa lumière puissante, semblait impuissant face à la furie des éléments.
Dans la tour du phare vivait une vieille femme, réputée pour ses connaissances en navigation et en astronomie. Elle passait ses nuits à observer les étoiles et à ajuster la lumière du phare pour guider les marins. Cette nuit-là, voyant la détresse des navires, elle pria les dieux de la mer pour leur accorder un répit.
Touchés par sa prière sincère, les dieux calmèrent la tempête. Les vagues se retirèrent, permettant aux navires de regagner le port en toute sécurité. Depuis ce jour, le phare de La Canée est non seulement un guide pour les marins, mais aussi un symbole de l’espoir et de la protection divine.

La légende du Basilic de Bâle


Il y a plusieurs siècles, dans la ville de Bâle, vivait un coq mystérieux, étrange et solitaire. On racontait qu’il n’était pas comme les autres : son chant était plus aigu, ses plumes avaient des reflets verts et rouges, et son œil semblait scruter l’âme des passants.
Un jour, cet œuf étrange fut pondu par le coq, un œuf qui semblait scintiller sous la lumière du soleil. Les habitants, intrigués mais aussi méfiants, le confièrent à un serpent, pensant que la nature finirait par décider de son sort. Mais l’œuf éclot… et naquit une créature effrayante : le basilic, mi-coq, mi-serpent, dont le regard avait le pouvoir de tuer quiconque le croisait.
La bête grandit rapidement dans les souterrains de la ville. Ses yeux rouges brillaient la nuit, et chaque personne qui osait regarder dans sa direction tombait foudroyée. La panique s’empara de Bâle : personne ne savait comment arrêter cette créature terrifiante.
Finalement, les habitants décidèrent d’agir. Après plusieurs conseils de sages et de chasseurs expérimentés, on mit au point un plan ingénieux : ils attirèrent le basilic avec un miroir, car la créature, fascinée par son propre reflet, fut incapable de se détourner. Elle périt en se fixant elle-même, sauvant ainsi la ville.
Depuis ce jour, le basilic devint l’emblème de Bâle, gravé sur des blasons et des fontaines. La légende rappelle aux habitants que la curiosité et la prudence doivent aller de pair — et qu’une créature peut être vaincue par l’intelligence plutôt que par la force brute.

La légende des fées d’Arolla


On raconte qu’autrefois, dans les forêts sombres au-dessus d’Arolla, vivaient des fées.
Elles apparaissaient parfois aux bergers, vêtues de blanc, les cheveux brillants comme la neige au soleil.
Les fées aidaient les habitants dans leurs travaux :
elles guidaient les troupeaux perdus,
rendaient les récoltes plus abondantes,
et soignaient les blessés avec des herbes secrètes.
Mais elles avaient une règle stricte :
les hommes ne devaient jamais chercher à les retenir.
Car les fées appartenaient aux montagnes et au vent.
Un jeune berger d’Arolla, séduit par leur beauté, voulut un jour retenir l’une d’elles.
Il tissa un filet et la piégea. Mais aussitôt, la lumière qu’elle portait s’éteignit, et elle devint pâle comme la pierre.
Le garçon, pris de remords, relâcha la fée.
Elle reprit vie, mais en s’envolant, elle jura :
« Désormais, nous n’aiderons plus les hommes d’Arolla ! »
Depuis ce jour, dit-on, la vallée n’a plus connu la même prospérité, et les bergers doivent compter seulement sur leurs propres forces.

La légende du pont du Diable au Gemmi
Autrefois, les habitants de Loèche voulaient un chemin plus sûr pour franchir le col du Gemmi, car la montagne était si abrupte qu’on risquait sa vie à chaque passage.
Ils décidèrent donc de construire un pont… mais la tâche était si difficile que les ouvriers n’y arrivaient pas.
Alors, le Diable apparut.
Il leur proposa son aide : il bâtirait le pont, mais en échange, il réclamerait l’âme de la première créature qui le traverserait.
Les gens acceptèrent. Le pont fut terminé en une nuit, solide et magnifique. Mais au matin, ils craignirent de devoir sacrifier un être humain.
Un vieil homme eut alors une idée : il lança un morceau de pain de l’autre côté, et un chien affamé courut sur le pont pour l’attraper.
Le Diable, trompé, dut se contenter de l’âme du pauvre animal. Furieux, il arracha un énorme bloc de pierre pour écraser le village, mais il glissa de ses mains et tomba dans la vallée.
On dit qu’on peut encore voir ce rocher aujourd’hui, surnommé la Pierre du Diable.

La Légende des Saules Chuchoteurs de Lonay


Dans le village de Lonay, près de Morges, il existe un vieux chemin bordé de saules au bord d’un petit étang. Ces saules sont dits chuchoteurs, car par les soirs calmes, quand le vent ne circule pas, on croit entendre des murmures à travers leurs branches — comme si les arbres eux-mêmes avaient des secrets à raconter. sagenwelt.ch
Histoire
Il y a fort longtemps, vivait un jeune garçon nommé Étienne, curieux de tout et avide des histoires que lui racontait sa grand-mère. Elle parlait souvent des esprits des bois, des voix que le vent portait, des âmes anciennes qui murmuraient leurs souvenirs dans les arbres. Étienne, fasciné, décida un soir de s’aventurer jusqu’au vieux chemin du Saule.
Il s’assit sous l’un des saules, au bord de l’étang, et resta là jusqu’à ce que la lune soit haute. Très doucement, il crut entendre ses branches frissonner sans qu’il y ait de brise. Puis un souffle de voix lui parvint, comme des silences suspendus… Parle après parle, il comprit que ces murmures étaient les histoires des habitants anciens du village, leurs peines, leurs joies, leurs chants, leurs secrets. sagenwelt.ch
Étienne jura de garder ces histoires pour lui-même, ou seulement de les partager avec ceux au cœur pur. Les villageois, un peu inquiets, évitaient le chemin la nuit, de peur d’entendre ce qu’ils ne devaient pas entendre. On disait que les saules chuchotent pour protéger un secret ancien — peut-être lié à la mémoire du village. Depuis, chaque génération a ses récits familiers autour de la Saule chuchotante, et les soirs où le ciel est clair, ceux qui osent s’approcher en silence affirment entendre encore les murmures des anciens.

La légende des sources de Leukerbad


On raconte qu’autrefois, la vallée était stérile et sèche. Les habitants peinaient à survivre, et priaient pour un signe du ciel.
Un jour, un vieil ermite annonça :
« Creusez au pied des falaises, car la terre y cache un feu bienfaisant ! »
Les villageois se mirent à creuser, et soudain une eau brûlante jaillit, si chaude qu’ils crurent d’abord à une malédiction. Mais en s’y baignant prudemment, ils découvrirent que cette eau guérissait les maux et redonnait force aux malades.
Depuis ce temps, on dit que les bains de Loèche sont un don mystérieux, né du feu des entrailles de la montagne et des prières des anciens.

Les quarante vierges et le chant des falaises


Il était une fois, au bord des falaises abruptes du cap Kaliakra, peu après l’arrivée d’envahisseurs étrangers aux coutumes étrangères.
Dans le village non loin de Kavarna vivait une jeune fille nommée Mira, connue pour sa voix douce et pure. Elle chantait avec le vent et les vagues, lui rendant hommage chaque matin.
Un jour, on annonça que les envahisseurs imposaient de choisir parmi les jeunes filles du pays celles qui accepteraient de changer de foi — ou subir le pire. Les villageois étaient terrifiés, car obéir signifiait renier leur cœur, refuser était risquer la vie.
Quand le choix tomba sur quarante jeunes filles du village, dont Mira, la peur et la tristesse emplirent la vallée. Mira et ses compagnes se réunirent au sommet des falaises, là où le vent fouette les pierres et la mer gronde en dessous.
« Nous ne pouvons pas accepter qu’on nous force à trahir notre foi, ni à devenir les esclaves de l’âme », dit Mira d’une voix tremblante mais décidée.
Les quarante vierges se prirent par les mains, tressant leurs cheveux en une seule corde, se tournant face à l’horizon où le soleil rougeoyait comme une promesse de liberté.
Elles chantèrent ensemble un chant ancien, un chant que nulle n’avait entendu depuis des siècles, un chant qui parlait de la mer, des ancêtres et du sacrifice. Et quand leur voix monta, pur dévoilement de leur esprit, elles sautèrent, ensemble, dans l’abîme, leurs cheveux attachés, ne laissant derrière elles que l’écho de leur chant et la colère des vagues.
Depuis ce jour, dit-on, quand la mer rencontre la falaise et que les vents chantent au crépuscule, on croit entendre le lointain écho de ces quarante voix, mêlées au ressac. Et les roches du cap Kaliakra, rougies par le soleil couchant, porteraient le souvenir de leur courage.

La légende de la Quille du Diable


Il y a bien longtemps, le Diable voulait empêcher les habitants de la vallée d’accéder à leurs alpages. Jaloux de leur courage et de leur foi, il décida de bloquer le passage en y jetant d’énormes pierres.
Avec des grondements terribles, il arracha des blocs de la montagne et les lança dans la vallée. Les gens, terrifiés, se réfugièrent dans l’église et prièrent.
Mais au moment où il allait écraser définitivement le village, Dieu intervint : le Diable fut arrêté net, et sa dernière pierre resta plantée là, debout, comme une immense quille.
Honteux, le Diable disparut, laissant derrière lui ce monument étrange. Depuis, on l’appelle la Quille du Diable.

Le gardien des bois de Versoix


On raconte qu’autrefois, la forêt de Versoix n’était pas seulement le domaine des bûcherons et des chasseurs, mais aussi celui d’un gardien invisible.
Ce gardien prenait la forme d’un grand cerf aux bois majestueux, dont les yeux brillaient comme des lanternes dans la nuit.
Les anciens disaient que nul chasseur ne pouvait l’atteindre : les flèches se perdaient dans l’air, et les chiens s’arrêtaient, terrifiés.
Un jour, un étranger arriva au village. Vantard, il promit de ramener la tête de ce cerf légendaire.
Il entra seul dans le Bois de Versoix, armé de sa lance.
Mais au cœur de la forêt, près de la rivière, il entendit des pas derrière lui. Il se retourna : le cerf était là, immense, immobile.
Le chasseur leva son arme, mais ses bras se figèrent comme de pierre. Alors, le cerf parla :
« Cette forêt n’est pas à toi. Elle appartient aux arbres, aux rivières et aux bêtes qui y vivent. Pars, et ne reviens jamais avec l’intention de tuer. »
L’homme, pris de peur, s’enfuit et ne revint plus jamais à Versoix.
Depuis ce jour, les habitants disent que le gardien-cerf veille encore. Ceux qui respectent la forêt n’ont rien à craindre, mais ceux qui veulent la souiller ou la dominer se perdent dans ses ombres et n’en ressortent qu’avec la peur au ventre.